A TRAVERS L'EXPERIENCE
TRANSMETTRE
Questionner le paysage, sa construction, ses pratiques, sa représentation, ses outils ...
JARDIN D'EXPERIENCES
Lien article et lien carnets du paysage
COLOPHON
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Jardiner pour rêver et penser. Le jardinage demande un effort physique au premier abord, une démarche intellectuelle, ensuite. Jardiner invite à l’action, à transformer, à partager et à penser au temps : hier, maintenant, demain. Le jardinage, sous la forme d’une action d’aménagement, exprime une relation à soi, au paysage et à sa planification spatiale.
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L’expérience comme apprentissage. L’expérience demande une posture mentale, en dehors d’un protocole scientifique trop réglé. Elle laisse place à l’imagination, au libre arbitre, aux sensations… Avançons dans l’expérience multiple des sens, de l’objectivité à la subjectivité et exploitons les intuitions à travers la sensibilité qui guidera le processus de conception de l’espace.
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Le chantier de paysage comme projet pédagogique. Le Jexp’ est un chantier pédagogique ouvert. Le jardinier agit et le paysage évolue avec l’aide du temps. Agir puis réfléchir, c’est se poser les questions de manière individuelle et collective sur les raisons de son action, prendre conscience de ses actes mais aussi poser les propos d’une manière intangible et scientifique, mémoriser l’art de faire et comprendre le développement d’un savoir-faire. Le paysage, le corps et l’esprit se transforment au contact des autres et la vision projectuelle change au rythme des expériences. Le paysage, lui, est toujours en chantier.
Le jardin d'expériences (JExp’) est un atelier pédagogique sous la forme d’un chantier d'aménagement de paysage. Il est dispensé à l’UMons depuis 2016 au sein de la Faculté d’Architecture et d’Urbanisme (FA+U), dans les temps de workshop annuels.
En plus de questionner le savoir-faire et savoir-être des étudiants architectes à travers l’acte de jardinage, le Jexp’ interroge la matière de réemploi et invite les étudiants à faire "avec".
Il fait partie du réseau inter-universitaire P.A.P.A. (Pédagogie par l’Action en Paysage et en Architecture) Umons/ULB/ULiège.
« La réalité toute entière tient dans l’expérience. Uniquement. Sans jardinage, le jardin n’existe pas. »
Gilles Clément
Jardiner (-age) : Le jardinage est un art, comme l’ébéniste, ou le menuisier. C’est une spécialité propre aux jardins. Le verbe jardiner veut définir « une action d’entretenir », ce qui contraint le lieu à la répétition d’un geste. Le jardinier a besoin de temps pour voir évoluer ses actions. Actuellement, on ne jardine plus seulement pour vivre mais aussi pour l’agrément. Jardiner permet de penser, comme l’expérience ?
Jardiner, c’est aussi une manière de s’approprier un site, de l’habiter. Pour pouvoir aller plus loin, la définition de jardinage propose « sur son versant non productif, le jardinage possède en propre la capacité de dépenser de l’énergie pour satisfaire le plaisir des sens et de l’esprit ». Ces deux définitions rejoignent celles de l’expérience. En effet, on retrouve les termes « d’action », et celui de « sens ».
Peut-on redéfinir l’expérience, qui deviendrai alors « agir par les sens » ? Le jardinage est donc une expérience ? Est-ce que l’action sur un terrain donné peut avoir une répercussion à une plus grande échelle ?
Au terme de cette investigation, nous avons vu comment jardiner, et jardiner une friche, relevé de l’expérience scientifique. Avec Gilles Clément, dans « Manifeste du tiers paysage », nous pouvons donc affirmer que « La réalité toute entière tient dans l’expérience. Uniquement. Sans jardinage, le jardin n’existe pas. »Cette expérience atypique, beaucoup l’expérimentent en faisant du jardinage un agrément. On se place ici du coté du plaisir, des sens en attente d’un résultat. La particularité de cette expérience, c’est que jardiner permet d’assainir et d’avoir des impacts à plus grande échelle.
Definitions:Le petit Larousse illustré, 1994